Voyage : Jean-Jasques Savin traverse l’Atlantique à bord d’un tonneau

Jean-Jasques Senard prenant des photos dans son tonneau

Jean-Jasques Savin, un girondin de 72 ans, tente de traverser l’Atlantique à bord d’un tonneau seulement poussé par le vent et le courant marin. Cette aventure formidable et inédite, il l’a commencée le 26 décembre 2018. Le septuagénaire aurait déjà effectué au moins 70% de son voyage. Mais il va falloir qu’il se presse de regagner la terre ferme. La saison des cyclones approche à grand pas.

Au gré du vent et du courant

Loin, loin de la ville et de ses bruits, de son rythme infernal, presque machinal ! Se laisser aller tranquillement sur une embarcation, avoir pour seul horizon la mer, tout en étant bercé par le bruit des vagues et le chant des oiseaux qui effectuent leur migration ! C’est une belle expérience que tout être humain aimerait vivre un jour. Jean-Jasques Savin, un girondin de 72 ans, lui, la vit déjà, cette aventure rafraichissante. Depuis le 26 décembre 2018, il tente de traverser l’océan Atlantique à bord d’un tonneau, simplement poussé par le vent et le courant marin. C’est son ami Raymond, resté sur terre pour suivre son aventure, qui a construit ce formidable « bateau ». « J’ai fait toute l’installation électrique à bord. C’est un aménagement assez classique pour un bateau, rien d’extraordinaire. Les deux batteries sont installées de façon à résister même à un chavirage. Pour l’instant, elles fonctionnent parfaitement avec les deux panneaux solaires. Il n’y a pas eu de problème. On a mis des prises de 12 volts pour brancher un portable ou des clés USB et des LEDs pour économiser de l’énergie », a confié Raymond au site 20minutes.

« c’est une forme de liberté de me retrouver là au milieu de rien du tout »

Pour Jean-Jasques Savin c’est d’abord une aventure humaine avant d’être scientifique. Le plus important c’est de vivre la Liberté que les hommes ont quasiment perdue aujourd’hui. Tout larguer pour s’abandonner uniquement à la contemplation du paysage, jouir pleinement de son temps. Depuis la mer, Jean-Jasques Savin s’extasie, déguste cette expérience vivifiante : « Le moral est au beau fixe. J’adore cette aventure. Pour moi, c’est une forme de liberté de me retrouver là au milieu de rien du tout où c’est en ce moment le calme plat. J’occupe notamment en écrivant mes mémoires car j’ai tout de même 72 ans aujourd’hui ». Jean-Jasques Savin est en contact permanent avec son ami Raymond. Il lui envoie quotidiennement ses coordonnées, lui transmet des photos ou des vidéos et lui donne de ses nouvelles.

Surveiller les vivres et la météo

Pour l’instant, tout se pas bien pour le girondin. Il n’y a pas d’inquiétudes à se faire, sauf pour les vivres qu’il faut gérer à présent. Heureusement, l’homme a un gros supermarché sous ses yeux : la mer « Tout se passe plutôt bien même si je ne rencontre personne bien sûr. La solitude ne me dérange pas du tout. Je ne suis pas pressé. En revanche, je dois faire attention à mes vivres avec le retard que j’ai pris. Il y a quelques jours, j’ai pu pêcher une belle dorade, ça m’a enfin apporté un peu de frais. Mais la vraie deadline est juin car c’est le début des dépressions tropicales. Il y a donc de la marge. ». En effet, le voyageur doit atteindre les côtes américaines avant la saison des cyclones qui se situe entre juillet et août. Heureusement, il a déjà effectué 75% de son périple selon son ami Raymond qui se pare d’optimisme : « Il peut arriver aux Antilles britanniques dans 15-20 jours, en République Dominicaine dans un mois voire à Cuba ou encore en Floride (rires). Tout dépend des vents. C’est la dernière ligne droite, c’est sûr ! »

 

 

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