Le milliardaire britannique envisage la vente du club niçois, dans une démarche reflétant la fin d’un mariage qui n’en aura jamais vraiment été un.
Le groupe Ineos explore des possibilités de cession de l’OGC Nice, le club français de Ligue 1, selon des informations du très réputé média d’actualités sportives The Athletic. Celui-ci indique que la banque d’investissement new-yorkaise Lazard a été mandatée pour mener l’opération, avec un prix de vente estimé à 250 millions d’euros.
De quoi assurer un certain retour sur les 100 millions d’euros versés en 2019 par Sir Jim Ratcliffe, le propriétaire d’Ineos, pour acquérir l’écurie footballistique azuréenne des mains de l’ancienne propriété, le consortium sino-américain composé de Chien Lee et Paul Conway.
Cette potentielle vente intervient dans un contexte particulièrement délicat pour le football français, alors que la Ligue 1 se retrouve sans diffuseur national pour la saison prochaine. En effet, il a été confirmé vendredi 2 mai que l’accord entre la Ligue de Football Professionnel (LFP) et DAZN s’est effondré un an seulement après sa conclusion.
Le groupe britannique de streaming, qui n’aura jamais vraiment trouvé sa place dans le paysage audiovisuel hexagonal, a décidé de claquer la porte sur fond de litige avec la LFP. Il se garde toutefois, d’après L’Équipe, la possibilité de s’impliquer dans l’initiative de lancement prochain d’une chaîne portée par la Ligue.
Un mariage de raison ?
La propriété d’Ineos n’a pas toujours été populaire ces dernières années auprès des supporters niçois, malgré environ 216 millions d’euros en actions injectés selon The Athletic. Sans compter d’autres prêts potentiels.
Les Aiglons (nom donné aux supporteurs de Nice) se considèrent comme une variable d’ajustement au sein du modèle multi-clubs du groupe pétrochimique comprenant également le FC Lausanne-Sport en Suisse, le Racing Club Abidjan en Côte d’Ivoire et plus récemment Manchester United (Man Utd) au Royaume-Uni.
À cela s’ajoutent des intérêts dans la Formule 1, le cyclisme, le voile ou encore l’athlétisme. En mars dernier, Ratcliffe avait choqué en déclarant dans une interview au Times, qu’il n’appréciait pas particulièrement les matchs de l’OGC Nice en raison du niveau de jeu.
Un recentrage au profit de Man Utd ?
« Le niveau de football n’est pas assez élevé pour que je m’enthousiasme », a lâché le milliardaire, reconnaissant que « la meilleure saison de Nice est celle-ci, où nous n’avons pas été autorisés à nous impliquer en raison des règles de propriété multi-clubs ».
« Ils se sont tellement améliorés sans notre ingérence », a poursuivi le patron d’Ineos. Quatrièmes de Ligue 1 à deux journées de la fin, les Aiglons sont en lice pour une qualification en Ligue des champions la saison prochaine.
Difficile de savoir si le désengagement annoncé d’Ineos suggère un recentrage des activités du groupe à la tête de Manchester United dont il tient les rênes footballistiques malgré ses 28,94% de part, la famille Glazer détenant le reste.
Mais Ratcliffe a plusieurs fois signifié son attachement au club vingt fois champion d’Angleterre depuis son arrivée.