« Les Hommes le dimanche » : Un film bucolique du Berlin de 1930, revisité par l’éditeur Tamasa

Quatre des cinq acteurs de Les Hommes le dimanche en train de pique-niquer

L’éditeur Tamasa a décidé de revisiter un chef d’œuvre du cinéma muet finissant, à l’occasion d’une nouvelle collection consacrée aux classiques du cinéma allemand. Il s’agit de « Les Hommes le dimanche », un film bucolique qui met en scène de jeunes Berlinois, baignant dans l’insouciance, la tranquillité et l’amour.  

Un film réalisé par de futures figures d’Hollywood

A la faveur d’une nouvelle collection consacrée aux classiques du cinéma allemand, l’éditeur Tamassa a choisi de dépoussiérer un chef d’œuvre du cinéma muet, qui tirait alors à sa fin en 1930 : « Les Hommes le dimanche ». La sortie de ce film est prévue le 16 avril 2019 et sera disponible dans un sobre combiné DVD et Bluray.

« Les Hommes le dimanche » a été réalisé par une équipe d’amateurs qui deviendront des figures illustres d’Hollywood. Ce sont Robert Siodmak (Les Tueurs, 1946), Edgar G. Ulmer (Détour, 1945), Billy Wilder (Certains l’aiment chaud, Boulevard du crépuscule), le chef opérateur Eugen Schüfftan ou encore Fred Zinneman (Le Train sifflera trois fois, 1952).

Film de copains, sans réel plan de travail, « Les Hommes le dimanche » a été largement improvisé et avec peu de moyens. Les acteurs sont de jeunes Berlinois trier sur le volet : Brigitte Borchert, Christl Ehlers, Annie Schreyer, et Wolfgang von Waltershausen. Le décor est minimaliste ; le film est tourné en grande partie dans les bois, un dimanche.

De jeunes gens dans un décor bucolique

En visionnant « Les Hommes le dimanche » l’on a l’impression que l’ambition de l’équipe de réalisation était de filmer le repos, le loisir, la détente, rien de plus. Le chef d’œuvre met en scène 5 jeunes gens de Berlin. Ils sont chauffeur de taxi, colporteur, vendeuse de mode, actrice et mannequin. Le samedi, ils se rencontrent dans les rues de la capitale allemande et sans se connaître véritablement se donnent rendez-vous le lendemain au bord du lac Wannsee. Ce dimanche, comme des gamins, ils courent dans les bois, jouent les cache-cache, se poursuivent, rient, se baignent, pique-niquent, batifolent ou encore s’amourachent avant de rentrer.

Une invitation au repos et à la tranquillité

« Les Hommes le dimanche est une ode aux plaisirs simples et aux rêves, dans le Berlin d’avant l’avènement du Führer. C’était la joyeuse Allemagne, à l’aube du chaos nazi. Dans « Les Hommes le dimanche », tout est spontanéité, instantanéité, insouciance, jovialité. On se laisse emporter par le fil décousu du récit, par ce silence qui fait ressentir mille et une sensations ineffables. On est transporté dans un décor bucolique qui nous fait presque regretter d’évoluer à une époque pleine de pollution, de bruits, d’empressement. « Les Hommes le dimanche » nous invite au repos, à la contemplation et à la dégustation des plaisirs simples qu’offre la Vie.

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