Ambiance glaciale ce matin place Beauvau. A peine un regard entre le Lyonnais et le premier ministre Edouard Philippe qui récupère par intérim le ministère de l’Intérieur.
A peine un regard échangé entre les deux hommes. Gérard Collomb a déclaré avoir « beaucoup aimé travailler avec l’ensemble des agents de ce ministère » avant d’ajouter : « Lorsque je suis arrivé, les choses n’étaient pas forcément faciles et on avait connu quelque temps avant une révolte de la police. Je crois qu’aujourd’hui je quitte à la fois un ministère apaisé et un ministère qui a su impulser un certain nombre de réformes mais il en reste bien d’autres à pouvoir réaliser ».
La suite de son intervention a été marqué par un tableau très noir de la situation du pays et dans les quartiers : « La situation est très dégradée et le terme de reconquête républicaine prend dans ces quartiers tout son sens », « Aujourd’hui, c’est plutôt la loi du plus fort qui s’impose, des narcotrafiquants, des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République ».
Dans une courte intervention, Edouard Philippe a remercié Collomb « des seize mois de travail » dans « d’un ministère exigeant avec des missions délicates et essentielles » avant de déclarer « Pendant ces seize mois, j’ai pu apprécier la très grande culture qui est la vôtre, le caractère direct de l’expression » faisant allusion à des prises de parole contre certaines réformes du gouvernement comme les 80km/h. Il a ensuite conclu ainsi son discours faisant allusion à la probable candidature à la mairie de Lyon de son ancien ministre : « pour tout ce que vous avez fait ici, soyez remercié. Le Premier ministre ayant vocation à aller partout sur le territoire national, il pourra arriver qu’il se rende à Lyon et il en sera particulièrement heureux ».