Au Brésil, le pire à venir ?

Dimanche soir, Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême-droite, nostalgique de la dictature miliaire (1964-1985) a été très largement élu avec onze millions de voix d’avances, soit plus de 55% des suffrages contre 44% pour son opposant de gauche, Fernando Haddad. Le candidat du PT et du PcdoB a demandé que ses électeurs soient respectés.

Les partis de gauche et les syndicats appellent à la mobilisation pour la défense de l’état de droit et des conquis sociaux. Ils craignent la mise en place d’un appareil répressif contre les opposants à Bolsonaro. Depuis la victoire de ce dernier, les marchés économiques saluent le choix des brésiliens de placer des militaires et des banquiers à la tête de l’état.

En termes d’économie, tout est bien ficelè pour le président élu qui prendra ses fonctions en janvier 2019. Bolsonaro confie ne rien comprendre à l’économie. Il a à sa droite un certain Paulo Guedes, un ancien banquier, afin de mener à bien un programme ultra-libéral. L’homme sera un super ministre en charge de l’économie, des finances, du commerce et des investissements publics. C’est un « Chicago boys », rompu aux thèses libérales. Jair Bolsonaro a promis de « changer le modèle économique » du Brésil. Pour cela il compte brader les parts de l’état dans 150 entreprises publiques ou semi-publique au Brésil. Il s’est engagé à ne pas toucher aux les deux géants de l’énergie, Petrobras (pétrole, gaz) et Eletrobras (électricité).

Selon Lisa Viscidi, spécialiste de l’économie du géant sud-américain : « Les investisseurs surveilleront la situation de près. Ce qui est certain, c’est que sous Bolsonaro, le Brésil ne reviendra pas à la stratégie nationaliste de gestion des ressources mise en oeuvre par Lula et que Haddad défendra sûrement s’il est président ».

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