Commerce : La Chine veut réactiver les « routes de la soie » à hauteur de 1000 milliards de dollars

Globe terrestre représentant la Chine

 

 

Lancé le 14 mai 2017, le projet des nouvelles « routes de la soie » devrait nécessiter environ 1000 milliards de dollars, selon le président chinois Xi Jinping. Cette initiative a pour objectif de relancer les échanges entre l’Asie et l’Europe par un circuit bien déterminé, comme c’était le cas il y a des siècles.

De la soie, mais aussi du musc, de la porcelaine, des épices…

La « route de la soie », la première, fut un réseau de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe, reliant les villes de Chang’an (actuelle Xi’an) en Chine et Antioche, en Syrie médiévale (aujourd’hui en Turquie). Elle tire son nom de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie. Mais d’autres produits, en quantité plus importante, étaient également échangés dont le musc, le jade, l’ambre, la porcelaine, les pierres précieuses, les étoffes de laine ou de lin, le jade, l’ivoire, les épices, le verre, les métaux précieux et armes.

L’itinéraire de la « route de la soie », n’était pas unique même s’il se construisit autour d’une principale voie. Celle-ci faisait partir les convois de caravanes de Xi’an, Lanzhou ou Xining pour ensuite rallier le corridor du Gansu. Ensuite, les caravaniers transitaient soit par la voie du nord soit par celle du sud pour éviter le désert du Taklamakan, l’un des plus rudes au monde. Ces deux voies possibles possèdent différentes variantes qui progressent le long d’un chapelet d’oasis-forteresses, devenus de véritables comptoirs d’échanges de marchandises venues d’Orient ou d’Occident.

Réactiver les « routes de la soie » pour faciliter les échanges entre l’Asie et l’Europe

La « route de la soie » sera progressivement abandonnée à partir du XVe siècle à cause de la longueur du parcours, des nombreux intermédiaires et des multiples dangers encourus par les voyageurs (incursions de peuples belliqueux et attaques des brigands) entre autres.

Depuis 2013, sous l’impulsion de son président Xi Jinping, la Chine veut réactiver la « route de la soie », perçue aujourd’hui comme l’une des premières expressions de la mondialisation. A la place du musc, de l’ambre, de la porcelaine, du jade ou des épices, les nouvelles « routes de la soie » proposeront plutôt des produits modernes dont les échanges s’élèveront à des milliers de milliards de dollars : armes, produits électroniques et alimentaires, métaux lourds, etc.

65 pays concernés par ce projet

Les nouvelles « routes de la soie » devraient relier 65 pays d’Asie et d’Europe. Elles seront constituées d’un gigantesque réseau d’infrastructures routières dont l’autoroute de 213 kilomètres entre Kashgar et Erkeshtam, inauguré en septembre 2013.

C’est un chantier titanesque qui rejoindra l’Europe en passant par le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Iran et la Turquie. Mais l’Iran devrait être sauté à cause des tensions politiques actuelles.

Les travaux seront financés par la Banque européenne de développement, la Banque asiatique de développement et la Banque de développement islamique.

 

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