Coronavirus : les remèdes contre la pandémie ne trouvent toujours pas grâce aux yeux de l’OMS

Un ingénieur biomédical développe un traitement de filtration du sang.

 

Depuis plusieurs semaines, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rejette à tour de bras ou ignorent carrément des remèdes supposés traiter le coronavirus. L’on pense notamment à la chloroquine proposée par le Pr Didier Raoult, au « Covid-Organics » malgache et à l’Apivirine du Béninois Valentin Agon. Une attitude qui révulse de nombreuses personnes, estimant qu’il y a urgence.

Alors que le coronavirus continue de faire des victimes dans le monde (2,5 millions de cas pour plus de 177 000 décès ce mercredi), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue, elle, d’ignorer ou de rejeter de nombreux remèdes mis au point par des chercheurs et des Etats. Le dernier traitement en date du coronavirus est « Covid-Organics » présenté lundi par le président malgache Andry Rajoelina. Celui-ci assure que la tisane, préparée par l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) et des chercheurs américains et chinois, a guéri plusieurs personnes au cours de tests. Après avoir bu la potion pour donner l’exemple, il a annoncé que les élèves, qui ont repris le chemin de l’école ce mercredi, seraient les premiers à en bénéficier. Il a également indiqué que « Covid-Organics » sera mis en vente ce même mercredi dans les pharmacies. Malgré l’implication de chercheurs reconnus et un temps de conception respectable d’un mois, l’OMS a précipitamment déclaré qu’il n’y a « aucune preuve » qui démontre l’efficacité du remède malgache.

Le Pr Raoult victime des scientifiques de plateau télé

L’OMS reste aussi stoïque au sujet de l’Apivirine du chercheur béninois Valentin Agon. Pourtant, ce dernier a réalisé des tests au Burkina Faso et guéri effectivement de nombreuses personnes. Contre toute attente, le chercheur a été remercié par son pays hôte. Les autorités burkinabés ont-elles reçu des coups de fil ? Nous ne le savons pas encore, mais elles jugent le promoteur béninois « un peu trop hâtif ». Est-ce une raison valable ?

Evoquons en outre le cas du Pr Didier Raoult, l’un des premiers à avoir fait jaillir de l’espoir dans cette grisaille générale. L’éminent infectiologue français a proposé l’hydroxychloroquine (dérivé de la chloroquine, un médicament contre le paludisme) en association avec l’azithromycine (un antibiotique) dans le traitement du Covid-19. Dans une étude publiée à la suite d’essais à l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, il note que 80% des personnes traitées ont connu une « évolution favorable », avec des témoignages à l’appui. Malheureusement cela n’a pas suffi. Didier Raoult s’est retrouvé sous le feu des critiques de ses collègues qui, pour la plus part, n’ont pas le tiers de son CV…

L’OMS attend-t-elle le vaccin des firmes pharmaceutiques ?

Bref, chacun peut dire ce qu’il veut… Mais qu’en pense l’Organisation mondiale de la santé censée œuvrer pour le bien-être des habitants de la planète ? Bouché bée. L’OMS répond inlassablement qu’une étude sérieuse suit un protocole, qui va généralement de tests en tests sur plusieurs mois, voire plusieurs années. Or, en ce moment, l’Humanité n’a presque pas le temps pour ce genre de procédé. Face au nombre croissant de morts, il faut urgemment trouver un remède. Il s’agit avant tout de sauver des vies pas d’honorer les procédures. Et ce n’est pas parce qu’un traitement n’a pas subi une batterie d’essais cliniques qu’il n’est pas efficace. Rappelons qu’en Afrique, en Chine et les autres pays du tiers du monde, il existe des décoctions de la pharmacopée locale qui traitent très bien des maladies. L’infusion d’écorce et feuilles de manguier par exemple n’a pas attendu l’œil expert des scientifiques renommés pour soigner les Africains de la fièvre, communément appelée « Palu ».

Cette attitude de l’OMS suscite en tout cas de nombreuses questions : pourquoi ne pas essayer les remèdes disponibles, si elles ne font pas du mal ? Que perd-t-on à les prescrire pour évaluer leur efficacité, en attendant un potentiel vaccin ? La médecine conventionnelle est-elle la seule qui guérisse ? Ou alors l’OMS a-t-elle décidé de défendre les intérêts des laboratoires pharmaceutiques qui nous préparent un remède dans…un an ? L’OMS peut-elle se prévaloir de détenir la science et la vérité quand ses prédictions apocalyptiques sur l’Afrique ne se sont toujours pas réalisées, deux mois après l’entrée du Covid-19 sur ce continent ?

Certains pays ont pris leur destin en main

Aujourd’hui, l’OMS a partiellement perdu de sa crédibilité. L’on ne s’étonne donc pas qu’elle soit attaquée de toute part, ces derniers jours, même aux Etats Unis. Certains pays comme Madagascar, avec « Covid-Organics », et le Sénégal, avec la chloroquine, ne s’embarrassent plus des commentaires de cette organisation. Ils utilisent pleinement le remède disponible et ça marche apparemment. Le Sénégal, par exemple, fait partie des pays où le taux de guérison est le plus élevé au monde. Pendant ce temps, ça chicane en France au sujet du traitement du Pr Raoult, comme le bon vieux Paris des siècles passés aimait à le faire.

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