Six mois après l’affaire « Benalla » qui lui a accordé une certaine renommée, l’ancien chargée de la sécurité du président revient à la une des journaux pour un déplacement suspect au Tchad quelques semaines avant le déplacement du président Macron dans le pays.
Interrogé par BFMTV, le 26 décembre, Alexandre Benalla a donné sa version de son déplacement africain : « Je suis allé au Tchad, accompagnant une délégation économique étrangère dans le cadre d’investissements qu’ils vont effectuer sur place, l’ensemble des frais concernant ce voyage a été pris en charge par le chef de cette délégation », explique-t-il. Avant de préciser : « Je tiens à préciser que j’ai tenu informé la plus haute autorité française de l’ensemble de mes déplacements à l’étranger, et de leur nature ».
La proximité chronologique du voyage de l’ancien chargé de mission avec celui du président surprend. « Emmanuel Macron a tenu à faire savoir samedi à Idriss Déby que cette personne n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel », se défend l’Elysée auprès du journal Le Monde. « Seul le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le conseiller diplomatique du président, Philippe Etienne, et Franck Paris, son conseiller Afrique, peuvent se prévaloir du chef de l’Etat » a également précisé la présidence.
Toujours interrogé par BFMTV, Alexandre Benalla parle d’ « un concours de circonstances ». « Je ne savais pas que le président de la République se rendait au Tchad quelques jours plus tard », décrit-il. L’ancien adjoint au cabinet du président de la République s’est aussi affirmé « particulièrement choqué et scandalisé par les propos irresponsables tenus par ‘l’Elysée’, sous-entendant que j’aurais dans le cadre de mes déplacements en Afrique pu me prévaloir d’une fonction, d’un titre, ou d’un pouvoir aux fins de démarchages professionnels ».