France : la sortie de piste de certains ministres sur le vaccin anti-Covid

Jean Castex et Jean-Michel Blanquer ont tout à tour laissé entendre le mois dernier que les personnes vaccinées n’avaient plus rien à craindre du Coronavirus. Des propos factuellement inexacts et de surcroît, susceptibles de semer le trouble au sein de la population.

Même si l’adhésion à la vaccination anti-Coronavirus reste une préoccupation en France dans ce contexte de reflux épidémique, il importe de veiller à ne pas surestimer la force de ce sérum, si précieux soit-il dans la lutte contre l’épidémie. Cette précaution a manqué dans la communication de deux importants membres du gouvernement ces dernières semaines.

D’abord le Premier ministre, Jean Castex qui a indiqué le 13 juillet sans sourciller sur les antennes de TF1 que les personnes vaccinées n’avaient plus rien à craindre de la maladie. Il est imité quinze jours plus tard par le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Ce dernier affirmait notamment au détour de l’annonce du protocole sanitaire à l’école à la rentrée sur Franceinfo, qu’un vacciné ne pouvait plus transmettre le virus à son entourage.

Propos non-corroborés

De telles affirmations ont de quoi faire sursauter les professionnels de la santé. Car, elles ne sont corroborées par aucune donnée scientifique. Au contraire, tous les cas de figure analysés jusqu’ici tendent à en démontrer l’exact opposé. À savoir que même entièrement vaccinée, une personne reste en proie au virus et représente par conséquent un danger pour son entourage. Cela concerne 6 % des nouveaux cas enregistrés entre le 28 juin et le 4 juillet en France, selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). De quoi se demander où étaient Jean-Michel Blanquer et Jean Castex à l’annonce de ces données.

Toutefois, le risque encouru face au virus par les vaccinés et les non-vaccinés n’est pas le même. Puisqu’une fois le sérum injecté dans l’organisme, ce dernier s’en saisit afin de développer une défense contre l’agent pathogène. Cela empêche notamment l’intéressé de développer une forme grave de la maladie en cas de nouvelle infection. Son degré de contagiosité reste également moindre comparé à celui d’une personne qui n’a pas reçu la moindre injection.

Les propos des officiels français sont d’autant plus faux que face à la virulence du variant Delta, l’injection d’une troisième dose à la population est de plus en plus envisagée dans de nombreux pays. Une stratégie destinée à booster la réponse immunitaire induite par le sérum.

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