Foot : Manchester City innocenté par le TAS des accusations de l’UEFA ?

Le coach des champions d’Angleterre, Pep Guardiola, a récemment déclaré que son club avait été lavé de tout soupçon quant aux accusations précédemment portées contre lui par l’organe directeur du foot européen. Mais la réalité est plus complexe qu’elle n’y paraît.

La première sortie de Pep Guardiola après les accusations d’infractions à 115 règlements financiers de la Premier League (PL) par Manchester City (Man City ou City tout simplement) – le championnat de football de l’élite anglaise – entre 2009 et 2018 était très attendue. Elle n’a pas déçu.

Quatre jours après les révélations de la PL, le technicien catalan a retrouvé, vendredi 10 février, son manteau de « Zorro » afin de défendre le club qui l’emploie depuis bientôt sept ans, de ces allégations.

Plus qu’une défense, l’ancien coach du FC Barcelone s’est livré à une (contre-)attaque en règle visant presque la terre entière.

« Déjà condamnés »

Il a ainsi accusé le reste du championnat, en l’occurrence les 19 clubs restants, d’avoir d’ores et déjà condamné Manchester City, comme ce fut le cas entre 2018 et 2020 avec cette fois l’UEFA dans le rôle de l’instigateur.

L’instance dirigeante du football européen avait alors reproché à City, en se fondant sur les Football Leaks analysés par le journal allemand Der Spiegel, d’avoir violé ses règles de durabilité financière encore appelées fairplay financier (FPF).

L’affaire qui s’en est suivie a vu Manchester City condamné, en février 2020, par l’organe de contrôle dédié au FPF à un bannissement de deux ans des compétitions européennes plus 30 millions d’euros d’amendes pour surévaluation de ses comptes financiers de 2012 à 2016 à hauteur de 200 millions de livres sterling et non-coopération à l’enquête de l’UEFA.

Innocent vraiment ?

Des sanctions annulées pour la plupart, cinq mois plus tard par le Tribunal arbitral du sport (TAS) aux motifs que les accusations n’étaient pas, soit « suffisamment établies », soit tout simplement frappées de prescription.

À la grande satisfaction de City qui avait alors célébré cela comme une grande victoire. Le TAS avait toutefois maintenu les accusations de non-coopération à l’enquête, même si l’amende fut réduite à 10 millions d’euros.

« C’est comme ce qui s’est passé avec l’UEFA. Le club a prouvé qu’il était complètement innocent. Pourquoi devrais-je penser le contraire maintenant uniquement sur la base d’allégations ? », a lancé Pep Guardiola, vendredi dernier.

Sauf que City n’avait pas vraiment été innocenté, malgré les éléments de langage de ses responsables. D’autant que le club est aujourd’hui confronté à la PL sur la base des mêmes révélations des Football Leaks.

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