« Droite hargneuse » : la réalité alternative de Nicolas Demorand

Droite hargneuse contre gauche timorée. C’est le cruel constat que dresse Nicolas Demorand dans l’éditorial de jeudi de Libération. Une ritournelle que nous ressortent les tenants de la doxa médiatique à chaque fois que la gauche arrive au pouvoir.

« La gauche a remporté la présidentielle et les législatives ; la droite la bataille idéologique. La première a les mains libres, la seconde le verbe hargneux ».

On serait curieux de savoir quelle bataille idéologique la droite (qui se débat actuellement dans le marigaud d’une campagne interne sans souffle) a remporté et dans quel monde alternatif vit Nicolas Demorand.

« Les uns sont timorés, empruntés, maladroits ; les autres pérorent et établissent l’agenda de ce qui est politiquement correct ou incorrect pour le pays. »

Ou comment tenter de délégitimer un adversaire politique en livrant une description froide et méticuleuse de ce qui constitue, depuis sa création, l’ADN même de Libération.

Mais Nicolas Demorand, qui fait toujours de l’anti-sarkozysme une arme de néantisation massive de la droite, d’expliquer à ses lecteurs ce virage à droite d’une société française… gérée à tous les échelons par des dirigeants de gauche.

Et le patron de Libé d’évoquer « les séquelles d’une présidentielle négociée extrêmement à droite par Nicolas Sarkozy et réchauffée sur les mêmes thèmes – pain au chocolat et racisme anti-Blancs – dans le duel qui oppose François Fillon à Jean-François Copé« . Pain au chocolat contre tarte à la crème…

Les maux de notre pays en quête d’ »apaisement » restent donc toujours à mettre au débit de Nicolas Sarkozy. Mais l’ex-organe de presse officiel du candidat Hollande ne cache pas non plus sa frustration face au virage pragmatique pris par le gouvernement.

« L’exécutif pense devoir apaiser le pays et ne surtout pas lui agiter sous le nez le moindre chiffon rouge, de peur d’ouvrir un débat qui déchirera la France et profitera, in fine, à une droite au surmoi de plus en plus effondré.

Si le calme et la sérénité sont des vertus politiques, surtout après cinq ans de sarkozysme, le courage en est une autre, encore plus essentielle. Malheureusement, s’agissant du droit de vote des étrangers et du récépissé policier, la gauche semble en six mois l’avoir perdue de vue. »

Avec des amis comme ceux là…

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